ROSEMONT – Ma mémoire est encore très bonne pour mon âge et je n’ai pas de souvenirs modernes d’un(e) boxeur(eues) qui remporte une ceinture pour ensuite affronter l’aspirant no 1 et 2 coups sur coups et tout ça en seulement 7 mois.
Dicaire 15-0 fera face à Maria Lindberg 17-4-2 le 28 juin prochain au casino de Montréal. Une deuxième suédoise de plus de 40 ans viendra donc ici à Montréal pour tenter d’arracher le titre IBF des super-mi-moyennes à la fierté de st-eustache.
Maria Lindberg est née à Malmö en suède en 1977. Elle possède un diplôme d’ingénieure mais elle a consacrée sa vie à la boxe. Elle commence la boxe à 19 ans, l’année suivante c’est l’équipe nationale. Lors d’une compétition en Finlande, elle subit un violent ko en finale face à Nicky Prior une Américaine. La Suède refuse de lui donner une license, les Américains aussi. Pendant 6 ans, elle se bat pour pouvoir reboxer, le tout est présenté dans un documentaire sur sa relance « Maria and her shadow ». La pauvre Lindberg fait 2 combats en sol américain avant de retrouver ses problèmes de permis. C’est finalement l’Allemagne après une batterie de test qui lui permettront d’accumuler les victoires.
Le pont-tunnel de l’Øresund relie Malmö en Suède et Copenhague au Danemark. Un chef-d’œuvre de 8 kilomètres empruntés par 25 millions d’usagers par année. Masse totale de 82000 tonnes.
Fiche professionnels : 17-4-2, 9 kos
Fiche amateur : 6-1
Entraîné par : Bert V Johansson-Munk
Gérant : Elle-même
Maria Lindberg n’a pas boxé en sol américain depuis 2004 et elle n’a jamais pu boxer chez elle en suède. Sa carrière qui s’échelonne sur 16 ans l’a amené à se battre en Allemagne, Suisse, Espagne et république Tchèque.
Lindberg est crédible.
Maria Lindberg est dans une forme physique resplendissante, elle n’a jamais été mis KO chez les pros. De ses 4 défaites, 2 sont survenus face à Christina Hammer et ça a pris un vol en plein jour pour l’empêcher de mettre la main sur le titre WBC en mai 2018 face à Ewa Piatkowska. Lindberg adore imposer une pression constante, elle est moins rapide que Dicaire mais elle possède assez de puissance pour se faire respecter et obliger la championne à la prudence durant les 20 minutes de ce combat.
Dicaire est-elle face à un piège.
La championne bat facilement ses adversaires, son vrai combat est maintenant face à la billetterie. Plusieurs billets sont encore disponibles et Yan Pellerin a même dû être contacté à la très dernière minute pour écouler la liasse de billets restantes. Dicaire sait très bien que Claressa Shields prend d’assaut sa catégorie de poids, elle a entendu les critiques suite à son dernier combat où une coupure subie dès le 2e round l’a forcé à accrocher continuellement Mikaela Lauren. Sur un autre front, elle sait que Kim Clavel est de plus en plus populaire, rajoutez à cela qu’elle aimerait sortir du casino et voir son promoteur lui organiser un combat d’unifications.
Marie-Éve Dicaire prendra-t-elle quelques risques moins calculés qu’à son habitude pour se rallier plus de partisans québécois….. Un piège qu’on a déjà vu en boxe professionnel ou il faut gagner et… Vendre des billets.