By La semaine dernière, on nous annonçait que Simon Kean serait de retour sur le ring le 9 septembre prochain, au Casino de Montréal, contre Newfel Ouatah.
«JE VAIS LE PLANTER!»
A confié le Trifluvien à Tommy Thurber de l’Agence QMI.
Bon, ça a le mérite d’être clair et maintenant que c’est dit on peut parler un peu du combat.
Qui est monsieur Ouatah?
Newfel Ouatah est un géant de deux mètres (précisément), avec un parcours amateur bien rempli. Représentant la France, il a notamment remporté la médaille de bronze aux Jeux méditerranéens de 2005 chez les lourds. Représentant ensuite l’Algérie, il remporte cette fois l’argent aux Jeux africains de 2007, cette fois chez les super-lourds. Finalement, en 2008, il représentera encore une fois l’Algérie aux Jeux de Pékin, où s’inclinera en quart de final, tout comme un certain Oscar Rivas.
L’année suivante, celui qui est le cousin du footballeur Karim Benzema décidera de passer dans les rangs professionnels. Durant cette période, de 2009 à 2014, il atteindra un palmarès de 12-0, avant de s’incliner au 6e round contre une version invaincue (et en forme) d’Erkan Teper.
Ensuite, de 2015 à 2021, il maintiendra ensuite une fiche de 6-3, contre un niveau d’opposition très élevé. De ces trois défaites, il y en a une au 8e round contre son compatriote Johann Duhaupas (encore dans ses bonnes années), au 1er round contre Junior Fa (alors invaincu) et, à son dernier combat, au 4e round, contre Vladyslav Sirenko (un gars invaincu et terrifiant qui veut « ramener la gloire des Klitschko »).
Un défi de taille
Pour en revenir au combat qui nous intéresse, ce qu’il faut retenir, c’est que le Newfel Ouatah est un Olympien et champion de France et qu’il n’a que perdu contre l’élite.
Mine de rien, même s’il n’a pas l’attrait « local » de Dillon Carman ou d’Adam Braidwood, il tout représente sans doute l’un des plus gros défis de la carrière du « Gryzzly », en lice avec l’ancien champion du monde Siarhei Liakhovich, qu’il avait affronté il y a déjà plus de quatre ans.
Et puis, en plus d’être un géant, comme Ouatah l’indique lui-même dans sa « bio » Instagram, il est entraîneur personnel, alors il risque de se présenter à Montréal en shape s’il ne veut pas se faire mauvaise presse et ruiner son après-carrière d’avance.
Encore là, il ne faut pas oublier que Simon Kean aussi c’est un Olympien et qu’il sera sans contredit le favori de ce combat. Toutefois, chez les poids lourds, tout peut se jouer en un seul coup de poing. Shawndell Winters l’a prouvé en envoyant Kean au tapis en février dernier et il ne faut pas se méprendre, Ouatah est plus gros, plus fort et plus talentueux que Winters.
Le test ultime
Je ne veux pas créer d’attentes, mais en l’opposant contre Ouatah, et advenant bien sûr une victoire de la « Fierté de Trois-Rivières », Eye Of The Tiger Management mettent eux même la barre très haute pour la suite des choses.
Voyez-vous, pour autant qu’on peut se fier à Boxrec, Cyril Leonet, qui est tombé au 6e round contre Ouatah pour le Championnat de France, est actuellement classé 77e au monde. Bien qu’il n’est pas classé, car il ne s’est pas encore battu cette année, on pourrait se risquer à mettre le franco-algérien dans le « top 70 » sans trop de controverse.
Ainsi, en avant de Ouatah, il n’y a pas beaucoup de boxeurs qui ne sont pas dans le top 15 de l’une des quatre organisations, qui ne sont pas invaincus, ou à un combat près de l’un ou l’autre.
En fait, Newfel Ouatah, c’est bien plus qu’un champion de France, un Olympien et un gars de deux mètres qui te crie quoi faire au gym. C’est le test ultime que Simon Kean a passé pour confirmer aux gens d’EOTTM qu’il est prêt à passer au niveau supérieur.
Métaphore et prédiction du combat
Simon Kean tente de rentrer dans un bar, Newfel Ouatah est à la porte et veut l’en empêcher. Advenant qu’il réussisse, il pourra rejoindre Denis Coderre dans la section VIP du bar et ainsi lui annoncer qu’en décembre prochain, si tout se passe bien, il devra sortir le chéquier et engager un bouncer de l’élite…
Cela ne sera pas nécessairement simple pour Kean, mais son travail au gymnase avec Vincent Auclair payera à la fin du combat. Le « Grizzly » l’emportera ainsi par mise hors de combats au 10e engagement, pour ainsi passer aux « choses sérieuses » ensuite.
